LE CAIRE (Reuters) - Les
nouvelles autorités égyptiennes ont annoncé dimanche le renvoi devant la
justice de l'ex-président Mohamed Morsi, écarté du pouvoir par l'armée
le 3 juillet, pour répondre d'accusations d'incitation et d'exercice de
la violence.
Le gouvernement intérimaire a également désigné une nouvelle
Assemblée constituante, où ne siège presqu'aucun islamiste, qui
disposera d'un délai de 60 jours pour réviser la Loi fondamentale
adoptée l'an passée par un parlement dominé par les Frères musulmans.
Deux mois après l'éviction de Morsi, ces deux initiatives témoignent du changement radical intervenu cet été en Egypte, dont les nouveaux dirigeants ont accentué leur emprise sur le pouvoir et leur répression du mouvement islamiste.
Le procureur Hecham Barakat a ordonné le renvoi devant un tribunal de Morsi et de 14 autres membres de la confrérie islamiste pour "avoir commis des actes de violence et avoir incité au meurtre et aux brutalités", précise l'agence de presse officielle égyptienne Mena.
Les actes d'accusation font référence aux exactions commises aux abords du palais présidentiel en décembre 2012, alors que des manifestants s'étaient rassemblés pour protester contre les nouveaux pouvoirs que le chef de l'Etat s'était octroyés par décret.
Morsi, dont l'Union européenne et les Etats-Unis ont réclamé la libération, fait par ailleurs l'objet d'une enquête sur les circonstances de son évasion de prison lors de la révolution du Nil, en janvier-février 2011, qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak. Il est accusé de meurtre et de conspiration avec le groupe palestinien du Hamas lors de cette évasion, bien qu'aucune charge officielle n'ait été retenue dans le dossier.
Alors que la répression lancée le mois dernier par l'assaut contre les campements des partisans de Morsi au Caire a fait au moins 900 morts, des manifestants islamistes principalement, le nouveau gouvernement a nommé dimanche une assemblée de 50 membres chargée d'examiner les amendements à la Constitution proposés par un panel d'experts qui avaient été désignés par décret.
Ces amendements retireraient de la constitution actuelle les articles influencés par l'islam et lèveraient aussi l'interdiction faite aux fonctionnaires de l'époque Moubarak d'assumer des responsabilités publiques.
Le projet préserve en revanche le statut privilégié de l'armée, qui n'est pas soumis au contrôle des pouvoirs civils.
Même si les islamistes ont remporté les cinq élections ou référendum organisés en Egypte depuis la chute de Moubarak, seuls deux membres issus de leurs rangs siégeront dans cette commission constituante.
Avec Asma Alsharif et Shaimaa Fayed; Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français
Deux mois après l'éviction de Morsi, ces deux initiatives témoignent du changement radical intervenu cet été en Egypte, dont les nouveaux dirigeants ont accentué leur emprise sur le pouvoir et leur répression du mouvement islamiste.
Le procureur Hecham Barakat a ordonné le renvoi devant un tribunal de Morsi et de 14 autres membres de la confrérie islamiste pour "avoir commis des actes de violence et avoir incité au meurtre et aux brutalités", précise l'agence de presse officielle égyptienne Mena.
Les actes d'accusation font référence aux exactions commises aux abords du palais présidentiel en décembre 2012, alors que des manifestants s'étaient rassemblés pour protester contre les nouveaux pouvoirs que le chef de l'Etat s'était octroyés par décret.
Morsi, dont l'Union européenne et les Etats-Unis ont réclamé la libération, fait par ailleurs l'objet d'une enquête sur les circonstances de son évasion de prison lors de la révolution du Nil, en janvier-février 2011, qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak. Il est accusé de meurtre et de conspiration avec le groupe palestinien du Hamas lors de cette évasion, bien qu'aucune charge officielle n'ait été retenue dans le dossier.
Alors que la répression lancée le mois dernier par l'assaut contre les campements des partisans de Morsi au Caire a fait au moins 900 morts, des manifestants islamistes principalement, le nouveau gouvernement a nommé dimanche une assemblée de 50 membres chargée d'examiner les amendements à la Constitution proposés par un panel d'experts qui avaient été désignés par décret.
Ces amendements retireraient de la constitution actuelle les articles influencés par l'islam et lèveraient aussi l'interdiction faite aux fonctionnaires de l'époque Moubarak d'assumer des responsabilités publiques.
Le projet préserve en revanche le statut privilégié de l'armée, qui n'est pas soumis au contrôle des pouvoirs civils.
Même si les islamistes ont remporté les cinq élections ou référendum organisés en Egypte depuis la chute de Moubarak, seuls deux membres issus de leurs rangs siégeront dans cette commission constituante.
Avec Asma Alsharif et Shaimaa Fayed; Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français
Tidak ada komentar:
Posting Komentar